Les principaux protagonistes de la crise libyenne, réunis mardi à Paris sous l’égide de l’ONU pour trouver une issue au chaos politique et à l’insécurité qui ravage la Libye, se sont engagés à organiser des élections d’ici le 10 décembre 2018, alors que les observateurs n’écartent pas des difficultés pouvant surgir sur le terrain.
Les représentants des deux autorités rivales, le Premier ministre du Gouvernement d’Union Nationale (GNA), Fayez Al Sarraj, et le Maréchal Khalifa Haftar ont convenu d’œuvrer, d’ici le 16 septembre prochain, à l’adoption de toutes les lois électorales et à accepter les résultats des élections législatives et présidentielle.
Cet accord est une étape préliminaire primordiale qui engage les deux responsables personnellement à ne pas tenter un coup de force au cas où l’un d’entre eux perdrait le vote.
La participation de 20 pays à cette conférence, avec la présence outre le président français Emmanuel Macron, du président tunisien Béji Caïd Essebsi, le tchadien Idriss Deby et le nigérien Mahamat Issoufou, ainsi que les représentants des pays de la région, dont celui du Maroc, est censée apporter un gage de sérieux à cet accord.
Mais des obstacles ne sont pas à écarter de la part d’autres protagonistes de la crise libyenne. Le pays avait sombré dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, et reste depuis lors divisé entre des autorités rivales à Tripoli et dans l’Est du pays.
Une situation aggravée par la présence de nombreux groupes djihadistes et de milices lourdement armées qui ont pris le contrôle de régions entières de la Libye.