Les Etats-Unis de Donald Trump ont décidé de se retirer du partenariat commercial qui les lient en raison de la persistance endémique de l’esclavagisme en Mauritanie. Ce retrait sera effectif dès le 1er janvier 2019, décision actée par le président Donald Trump lui même. Malgré le faible volume d’échange entre les deux pays, cette décision se veut être tout d’abord à forte valeur symbolique. Les importations Mauritaniennes ne dépasserait guère les 80 millions d’euro pour des exportations de 1,33 millions d’euros.
Le porte-parole du gouvernement Mauritanien a réagi sur twitter en déplorant que cette décision est une trahison des relations d’amitié entre les deux pays et une négation de leurs efforts dans l’éradication des pratiques esclavagistes. Dans un autre tweet il ajoute « M. Trump aurait-il pris cette décision s’il s’attendait à un contrat de vente d’armes de 110 milliards de dollars avec nous ? » faisant référence au commandes militaires saoudiennes malgré sa réticence à suspendre la vente après l’assassinat du journaliste Kashoggi.
Washington rétorque que la Mauritanie est en deçà des progrès attendus contre la lutte du travail forcé ainsi que la pratique de la privation de liberté dès la naissance, la maltraitance, le trafic d’êtres humains et le viol. Il accuse aussi le gouvernement de restreindre la société à s’exprimer librement sur ces questions entravant de fait la possibilité de progrès relative à ce problème.
Birham Dah Abeid, l’une des figures de la lutte contre l’esclavagisme ainsi que lauréat du prix des droits de l’homme des Nations unis fut condamné en appel le 20 août 2015 à 2 ans d’emprisonnement après avoir pris part à une caravane contre l’esclavagisme.
Il est à rappeler aussi l’envoi massive de jeunes mauritaniennes vers l’Arabie Saoudite où leur exploitation est assimilée à de l’esclavagisme moderne compte tenu de leur mauvais traitement.
Aujourd’hui près de 300 000 personnes seraient esclaves dans un pays comptant 3,5 millions d’habitants.