Des gaz lacrymogènes ont été tirés jeudi par les forces antiémeutes soudanaises sur des manifestants qui s’étaient réunis, malgré l’état d’urgence, à Khartoum et dans d’autres villes du pays pour réclamer le départ du président Omar el-Béchir.
Depuis le 19 décembre 2018, des manifestations ont été déclenchées par la décision du gouvernement d’augmenter le prix du pain et d’autres produits alimentaires.
Ces manifestations sociales se sont transformées en un mouvement réclamant la démission de M. Béchir, au pouvoir depuis 1989.
Depuis l’annonce de l’état d’urgence, les manifestations sont devenues moins nombreuses, se tenant principalement les jeudis.
La répression des manifestations est menée par le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS) qui a arrêté depuis décembre des centaines de manifestants, leaders de l’opposition, militants et journalistes, d’après des ONG.
Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes depuis le 19 décembre. L’ONG Human Rights Watch (HRW) évoque le chiffre d’au moins 51 morts.