Les options pour combler le gap dans la mobilisation des recettes intérieures et améliorer l’efficacité des dépenses publiques au Burkina Faso ont été examinées lors d’une rencontre, mardi à Ouagadougou, entre le chef du gouvernement, Christophe Dabiré, et une délégation du Fonds monétaire international (FMI).
« Notre démarche consiste à identifier les leviers devant permettre d’accroître les dépenses d’investissement. Dans certains pays, il faut élargir l’assiette fiscale en supprimant par exemple des exemptions qui n’ont plus lieu d’être, tandis que pour d’autres, il faut améliorer l’efficacité de la dépense publique », a déclaré le chef de la délégation du FMI, Dominique Desruelles, par ailleurs directeur-adjoint du département Afrique.
De son côté, le ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré, a souligné que le Burkina Faso et le FMI sont d’accord pour estimer le taux de croissance à 6% en 2019 contre les projections de 6,20% antérieurement annoncées.
« Le fonds a noté que nous avons pu mobiliser les 430 milliards F CFA, mais qu’il y a des actions à mener pour combler le gap de 26 milliards FCFA », a-t-il ajouté.
Selon le rapport de performance, l’économie burkinabè a su évoluer favorablement avec une croissance de 6,6% en 2018, comparativement à 2017 où cette croissance était de l’ordre de 6,3%.
Concernant l’amélioration du cadre de vie, de l’accès à l’eau, à l’assainissement et aux services énergétiques de qualité, le document fait état du renforcement de la gestion, par les communes, des déchets solides, ajoutant que 23,14% d’entre elles se sont dotées d’un système fonctionnel de gestion des déchets.
Ainsi, le taux national d’accès à l’eau potable, qui était de 73,4% en 2017, a été porté à 74% en 2018. A propos des infrastructures routières, le rapport rappelle qu’il s’agit, notamment du revêtement de 65 km sur la route Dédougou-Tougan, longue de 91 km et de l’exécution à hauteur de 67,2%, des travaux de la route Kongoussi-Djibo, longue de 96 km.
En outre, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé, mardi à Ouagadougou, le projet « Renforcer la résilience des populations pastorales et agropastorales transfrontalières dans les zones prioritaires du Sahel ».
Ce projet, financé à hauteur de 9 millions d’euros par l’Union européenne (UE) et 2,5 millions d’euros de la part du Burkina Faso, couvre la période d’octobre 2018 à mars 2021.
Il ambitionne, notamment, d’améliorer les moyens d’existence des ménages pastoraux et agropastoraux afin de les adapter aux changements climatiques.