Djibouti est l’un des pays de la Corne de l’Afrique. Sur le plan économique et militaire, sa situation est stratégique sur la côte ouest du débouché méridional de la mer Rouge.
Depuis quelques années, Djibouti abrite des bases militaires des français, américains, chinois, japonais, italiens et autres..
C’est un lieu stratégique avec son ouverture sur le détroit de Bab el-Mandeb. C’est un point de contrôle du canal de Suez, qui voit passer une partie considérable du fret maritime mondial.
La présence de différentes armées étrangères sur le sol djiboutien entrave la diplomatie du pays à accroitre les investissements étrangers dans le pays.
Les français disposent environ de 1 500 militaires dont plus de la moitié sont issus de l’armée de Terre, infanterie, artillerie et cavalerie, disposant également de renforts du génie et d’hélicoptères (ALAT).
Les aviateurs bénéficient de leur côté de la Base Aérienne 188 (BA188). La base navale propose elle aussi un point d’appui aux navires qui circulent entre Méditerranée et océan Indien. Elle permet ravitaillements et soutien logistique, l’étape étant presque systématique pour les bâtiments militaires.
À Djibouti, la France a une position clé pour suivre ce qui se passe au Yémen ou en Somalie.
Le Camp Lemonnier qui, après avoir servi aux légionnaires et aux marsouins français, est devenu en 2002 une base expéditionnaire américaine. Elle reste la seule installation permanente des États-Unis sur le continent africain et accueille environ 5 000 hommes.
Le commandement américain sur place admet assez volontiers l’intérêt opérationnel quotidien de cette présence à Djibouti. C’est depuis cette position que sont déployés les drones Reaper utilisés aussi bien pour du renseignement que pour des frappes, mais aussi tout un détachement de forces spéciales qui travaille spécifiquement sur la Somalie.
Camp Lemonnier accueille en particulier le commandant de la Task Force Corne de l’Afrique (Combined Joint Task Force–Horn Africa/CJTF-HOA), responsable de la lutte contre le terrorisme sur tout le flanc est du continent.
Ses 2 000 hommes sont concentrés, depuis 2001, sur la formation des troupes locales et sur des opérations civilo-militaires, dans des pays exposés comme la Somalie, le Soudan ou encore le Kenya.
Depuis 2017, la Chine aussi a installé une base à Djibouti. Elle reste d’ailleurs floue sur le rôle et les capacités précises de celle-ci, ne laissant filtrer que quelques menus détails.
La principale mission de cette base serait d’appuyer la marine chinoise.
Les bâtiments qui viennent visiter les ports africains et qui participent à la lutte contre la piraterie ont commencé à prendre l’habitude de faire escale à Djibouti.
Les intérêts chinois sont aussi économiques. Ils sont en train de construire sur place un immense port avec une zone franche qui deviendra l’un des carrefours des nouvelles routes de la soie que Beijing est en train d’étendre d’un bout à l’autre du monde.
Pour le Japon, la grande priorité historique dans la région est la lutte contre la piraterie. La base, qui est la première à l’étranger, a été construite à proximité immédiate de l’aéroport international et accueille près de 200 militaires.
Les Italiens ont installé une petite base militaire à Djibouti en 2013, armant un contingent de 120 hommes. Les infrastructures pourraient en accueillir jusqu’à 300. Sans bénéficier de gros équipements, ils travaillent surtout à la formation de troupes africaines opérant dans la région, notamment en Somalie.
D’autres pays étudient ou espèrent la possibilité de s’installer à Djibouti telle que la Russie, la Turquie ou l’Arabie Saoudite.