Des combats ont commencé mardi non loin de la capitale du Soudan du Sud entre les forces gouvernementales et des rebelles qui ont refusé l’accord de paix signé il y a quelques mois, a annoncé le groupe rebelle.
L’accord de paix prévoyait la formation d’un gouvernement transitoire d’union nationale au plus tard le 12 mai dernier.
Les combats se sont déroulés à 100 kilomètres de la capitale, à Lobonok.
Le Front national du salut (NAS), lancé par l’ancien général Thomas Cirillo Swaka en 2017 qui voulait renverser le régime du président Salva Kiir, a annoncé qu’il avait subi une attaque mardi matin.
Le NAS a précisé dans un communiqué avoir tué huit « soldats ennemis », information qui n’a pu être confirmée de source indépendante.
« Le commandement du NAS à Lobonok s’attend à plus d’attaques, » selon le communiqué.
Lobonok se trouve près de la ville natale de l’ex-général Cirillo et a longtemps été un bastion des rebelles. Les derniers combats dans cette zone remontent à juin 2018.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ancien vice-président et membre de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’État.
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.