La force militaire régionale du G5 Sahel a repris début octobre ses opérations militaires après plusieurs mois d’arrêt, selon un communiqué publié jeudi.
Cette opération, menée du 1er au 10 octobre par le bataillon nigérien de Madama, dans le nord du pays, est la première depuis plusieurs mois. C’est aussi la première depuis la prise de fonctions fin juillet du nouveau commandant nigérien de la force, le général Oumarou Namata Gazama.
Elle a permis la découverte de « fusils mitrailleurs, d’armes de poing, de roquettes antichars, de grenades et plusieurs caisses à munitions de petits calibres, ainsi que d’appareils d’observation », selon le communiqué du G5 Sahel.
Le 4 octobre, le bataillon nigérien a par ailleurs « appréhendé » un 4×4 « en provenance de Libye ». A son bord, cinq personnes et « des armes de guerre munies de lunette de tir de précision avec laser et des munitions en quantité », note le texte.
Début octobre, un bataillon malien placé sous commandement de la force du G5 Sahel à Boulkessy, près de la frontière avec le Burkina Faso, a été attaqué et 40 soldats ont été tués.
Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel, comprenant des troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, devait compter 5.000 hommes et lutter contre le terrorisme dans les zones frontalières entre ces pays.
L’idée de cette force, poussée par la France, était de renforcer les armées régionales pour épauler, voire à terme remplacer l’armée française, qui conduit au Sahel l’opération Barkhane avec ses 4.500 militaires français, contre les jihadistes depuis 2014.