La force française Barkhane a neutralisé ces derniers jours une cinquantaine de jihadistes dans le centre du Mali, pays du Sahel, a annoncé l’état-major français, alors qu’un groupe a récemment prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) dans cette zone.
« Entre le 9 et le 17 février, Barkhane a mené plusieurs opérations dans le centre du Mali autour de la ville de Mopti » qui « ont permis de neutraliser une cinquantaine » de jihadistes, de détruire une trentaine de motos et deux pickups, et de saisir armement, téléphones et matériel électronique, annonce l’état-major dans un communiqué.
Au cours d’une première opération, les 9 et 10 février au nord-ouest de Mopti, « des frappes aériennes de drone et de Mirage 2000, couplées à l’engagement d’hélicoptères de combat, ont permis de neutraliser une vingtaine de combattants armés », dont « un cadre de l’EIGS », détaille le communiqué.
L’état-major fait ainsi référence au groupe jihadiste EIGS (Etat islamique au Grand Sahara), désigné comme l’ennemi numéro un au Sahel par l’armée française.
Fin janvier, dans une vidéo tournée à Nampala (centre), non loin de la frontière mauritanienne, une soixantaine de personnes ont prêté allégeance à l’EI.
C’est la première fois qu’une katiba se revendiquant de l’EI est présente dans cette région du Mali, où opère depuis 2015 le groupe du prédicateur peul Amadou Koufa, affilié à Al-Qaïda, souligne une note interne de l’ONU.
Une deuxième opération française, menée entre le 16 et le 17 février au sud de Mopti, « dans une région où sévit la katiba Macina » d’Amadou Koufa, a permis de mettre « hors de combat » une trentaine de jihadistes, ajoute l’état-major.