Le bilan provisoire fait état d’au moins d’une cinquantaine de personnes tuées et plusieurs blessées le dimanche, lors d’une attaque par une bande armée dans trois villages de l’Etat de Kaduna, au Nord du Nigeria, a indiqué lundi la police.
Une centaine d’hommes armés, soupçonnés d’appartenir à un gang spécialisé dans le vol de bétail et les kidnappings, ont attaqué les villages de Kerawa, Zareyawa et Marina dans le district d’Igabi, tirant sur des habitants, pillant et incendiant des maisons, selon la police.
Les criminels ont attaqué les villages au moment où les fidèles sortaient des mosquées après la prière, tirant au hasard sur la population, a déclaré M. Ibrahim, précisant que les blessés avaient été évacués vers deux hôpitaux de la région.
« Les attaques étaient une réponse aux opérations militaires en cours contre les cachettes des bandits dans la forêt » voisine, selon les rescapés. « Les bandits ont accusé les habitants des villages ciblés de fournir des informations sur leurs cachettes aux militaires ».
Le mois dernier, 21 personnes, dont 16 membres d’une famille, avaient été tuées lors d’une attaque similaire contre le village de Bakali, dans le district voisin de Giwa.
En février, les autorités nigérianes ont affirmé avoir tué 250 bandits lors d’une opération visant leurs cachettes dans les forêts de l’Etat de Kaduna.
Par ailleurs, des jihadistes ont tué 10 personnes, brûlé des maisons et pillé les réserves de nourriture d’un village situé dans l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé dimanche des membres de milices villageoises.
Les assaillants, suspectés d’appartenir au groupe jihadiste Boko Haram, ont fait irruption sur des camions équipés de mitrailleuses dans le village de Rumirgo, dans le district d’Aslira Uba, samedi en fin après-midi.
Askira Uba, situé près de la forêt de Sambisa dans laquelle se trouvent des bases de Boko Haram, est l’objet d’attaques répétées.