L’Etat français a été condamné à payer 140.000 euros de dommages et intérêts à l’épouse et aux deux enfants du juge Bernard Borrel, assassiné de manière non-élucidée en 1995 à Djibouti, ainsi que 10.000 euros de frais de justice, avec exécution provisoire.
Le 19 octobre 1995, le corps de Bernard Borrel, magistrat français détaché comme conseiller technique du ministre djiboutien de la Justice, est découvert à demi carbonisé à 80 km de Djibouti-ville.
Les juges d’instruction ont longtemps privilégié la thèse du suicide de Bernard Borrel. L’enquête a été ensuite réorientée vers la piste criminelle à partir de 2002.
En juin 2017, un collège d’experts a confirmé « l’origine criminelle » de cette mort, qui fait l’objet d’une instruction toujours en cours à Paris.
La famille Borrel avait assigné l’État dès 2001 au civil car elle « reproche une série de fautes lourdes au service public de la justice » concernant notamment l’absence d’autopsie médico-légale et la destruction des scellés.