Les ministres africains des finances réunis mardi pour la deuxième fois par visioconférence, à l’initiative de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA-ONU) basée à Addis-Abeba, réclament d’urgence un financement de 100 milliards de dollars pour combattre le nouveau coronavirus.
Les ministres africains ont souligné que l’économie africaine est confrontée à un ralentissement profond et synchronisé et ne pourra s’en remettre qu’au bout de trois ans, indique un communiqué de la CEA-ONU.
L’attention immédiate doit être sur le front sanitaire et humanitaire, ont-ils relevé, notant qu’il est nécessaire de poursuivre la sensibilisation, les tests et la distanciation sociale.
Ils ont également appelé à l’allégement de la dette des partenaires bilatéraux, multilatéraux et commerciaux avec le soutien des institutions financières multilatérales et bilatérales telles que le FMI, le GBM, l’UE, pour garantir que les pays africains disposent de l’espace budgétaire nécessaire pour faire face à la crise du COVID-19.
Les ministres ont aussi souligné la nécessité d’une période plus longue pour l’allégement de la dette, tout en reconnaissant l’importance du secteur privé pour la création d’emplois et pour l’effort de relance, indique le communiqué de la CEA.
La question des énormes pertes subies dans le transport aérien et l’hôtellerie a été abordée. Les ministres appellent dans ce sens à la protection et à la préservation des compagnies aériennes africaines, des logistiques et de l’industrie du tourisme. Il est également question de préconiser un sursis au paiement des intérêts, des baux et de la dette, poursuit le communiqué.