Brahim Ghali, chef du polisario, admis en urgence le soir du 21 avril dans un hôpital de la ville espagnole de Logroño, près de Saragosse, est poursuivi par la justice espagnole, qui vient d’être saisie par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) pour l’émission d’un mandat d’arrêt contre Brahim Ghali.
Le gouvernement espagnol a reconnu aujourd’hui avoir autorisé l’entrée en Espagne du « président et dirigeant du Front Polisario », Brahim Ghali, pour des raisons humanitaires. De sources diplomatiques, on indique que « Ghali a été transféré en Espagne pour des raisons strictement humanitaires, pour recevoir des soins », bien qu’elles aient refusé de donner plus de détails, selon l’agence de presse officielle espagnole EFE.
Brahim Ghali a été hospitalisé pour une détresse respiratoire grave (Covid-19 ?), sous la fausse identité algérienne de Mohamed Ben Batouche, avec la collaboration des services sécuritaires espagnols et leurs homologues algériens.
Le chef du polisario fait l’objet de plusieurs plaintes déposées auprès de la justice espagnole pour viol, torture et crime contre l’humanité.
Une plainte a été déposée par l’avocat de l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) auprès du tribunal central d’instruction numéro 5 de l’Audience Nationale en date du 22 avril 2021.
L’avocat informe le procureur général du fait qu’il est parvenu à la connaissance de la Défense de l’ASADEDH, l’hospitalisation à la ville de Logroño du secrétaire général du front polisario, Brahim Ghali, qui est entré en Espagne avec une fausse identité portant le nom de Mohamed Ben Batouche pour échapper aux poursuites de la justice espagnole.
Par cette plainte, la Défense de l’ASADEDH demande l’ouverture de la présente procédure et la coopération de la police, prenant en considération la vérification à travers les Autorités Judiciaires que M. Mohamed Ben Battouche est effectivement Brahim Ghali, Secrétaire Général du Front Polisario.
Une fois l’identité vérifiée, demande de procéder à la notification de Brahim Ghali de l’existence de la présente plainte, à l’audition de Brahim Ghali en sa qualité de recherché à l’hôpital de Logroño où il se trouve hospitalisé, la nomination d’un avocat et d’un interprète pour accompagner le recherché dans l’annotation de ses déclarations ainsi que l’émission et la remise d’un mandat d’arrêt au Brahim Ghali pour ne pas contourner l’action de la justice espagnole et de la justice internationale.
L’Audience nationale espagnole avait été saisie en 2008, puis en 2016 pour génocide et d’autres crimes contre Brahim Ghali.