Le collectif « Nida 22 » qui associe les mouvements populaires du Hirak en Algérie, a dénoncé dimanche l’intensification de la répression par un « régime dans l’impasse ».
Dans un communiqué, « Nida 22 » a fustigé « l’intensification de la répression par un régime dans l’impasse qui veut cesser les marches pacifiques et taire les voix contestataires avant un scrutin législatif voué à l’échec », prévu le 12 juin mais largement rejeté par les Algériens.
Les différents activistes de ce mouvement populaire regrettent un « glissement dangereux » et des manœuvres ayant pour but de faire passer les manifestations populaires du Hirak pour une activité illégitime et illégale.
Ces manifestations sont l’unique espace de liberté conquis à bras le corps par le peuple pour faire émerger l’Etat de droit démocratique, selon le collectif qui œuvre pour la tenue d’une conférence nationale inclusive devant aboutir à une « transition démocratique souple et autonome » en Algérie.
Le communiqué du ministère algérien de l’Intérieur « confirme la volonté nette du régime de mettre fin aux marches pacifiques du Hirak au nom d’un légalisme sans fondement ».
A quelques semaines d’un scrutin électoral illégitime, l’exigence de déclarations de l’itinéraire et des organisateurs est un « prétexte fallacieux » pour tenter de casser la dynamique citoyenne, comme cela a été le cas lors des récentes marches estudiantines du mardi, a-t-il expliqué.
La criminalisation du Hirak populaire a atteint de nouveaux sommets. Des centaines de personnes dont des journalistes, des universitaires, des avocats, des chefs de partis politiques, ont été interpellés et placés en garde à vue.
Le Hirak est un mouvement populaire qui a débuté le 16 février 2019 contre la candidature de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika qui briguait un cinquième mandat présidentiel. Les protestataires réclament la mise en place d’une République civile et non sous l’hégémonie de la junte militaire, véritable pouvoir politique, économique et judiciaire.