Sahel- Niger: le rapt de 7 étrangers met de nouveau Alger à l’épreuve

ariva_aqmi

ariva_aqmiL’enlèvement au Niger de sept employés travaillant pour le groupe Areva, parmi lesquels 5 français, a pris de court les responsables de la cellule de renseignement antiterroriste, qui vient d’être mise en place conjointement par le Mali, la Mauritanie et le Niger sous la houlette de l’Algérie.

L’embarras d’Alger est d’autant plus grand que même si aucune revendication n’a eu lieu jusqu’à présent, tous les indices s’orientent vers la piste Aqmi, l’ancien GSPC algérien. Des sources fiables ont indiqué à Sahel intelligence que les ravisseurs étaient enturbannés et portaient des chemises afghanes, les habits traditionnels des salafistes d’Aqmi. Ils parlaient en outre un dialecte arabe, ce qui crédite la piste de la frange d’AQMI dirigée par Mokhtar Belmokhtar, l’émir « saharien » opérant au Sahel.
La confusion des algériens est double. D’un côté, la cellule de renseignement quadripartite installée à Tamanrasset n’a rien vu venir. Elle a été totalement incapable d’anticiper un rapt aussi important. De l’autre, la revendication algérienne de se voir confier la lutte antiterroriste et la gestion des rapts d’occidentaux au Sahel, est en train d’être battue en brèche. Plus, les responsables du renseignement algérien craignent que leurs partenaires occidentaux ne considèrent les revendications d’Alger au Sahel comme de simples prétentions, totalement injustifiées.
Ce nouveau rapt d’étrangers au Sahel met de nouveau Alger à l’épreuve. Car la répétition du scénario du payement de rançons contre la libération des otages n’est pas à exclure. Pas plus que le recours à l’option militaire, comme ce fut le cas lors de l’intervention de forces spéciales conjointes franco-mauritaniennes, le 22 juillet, contre une base d’Aqmi au Mali.