Le lien historique entre la France et les pays de la zone en Afrique remonte à des décennies. Une compréhension géostratégique a été toujours mise en avant pour la sauvegarde des intérêts économiques, culturels et politiques entre la France et le Sahel pour faire barrage au terrorisme et les influences de certaines doctrines obsolètes.
Malgré les déclarations du commandant de la force française Barkhane, le général Marc Conruyt que les armées des pays du Sahel sont « tout à fait capables de s’opposer » aux groupes terroristes, la présence de la sécurité française est aujourd’hui plus que vitale.
« Je considère que les forces armées du Sahel, de façon générale, continuent de monter en gamme ou sont montées en gamme. Aujourd’hui, (elles) sont tout à fait capables de s’opposer, de porter des coups aux groupes armés terroristes », a déclaré le général Conruyt à l’issue d’une audience, mercredi, avec le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé en juin la réduction de la présence militaire française au Sahel et la fin de l’opération Barkhane. Le dispositif français sera recentré autour de la task force européenne Takuba, composée de troupes d’élite censées former au combat les unités des pays de la région et qui rassemble aujourd’hui 600 hommes, dont la moitié de Français.
Par ailleurs, le ministère français des Armées a confirmé l’identité des deux cadres du groupe terroriste dit « État islamique dans le Grand Sahara » (EIGS), organisation affiliée à Daech, neutralisés dans la nuit de mercredi à jeudi par la force française Barkhane au Mali.
Il s’agit d’Issa Al Sahraoui et d’Abou Abderahmane Al Sahraoui, indique le ministère dans un communiqué.
Le premier était « coordinateur logistique et financier de l’EIGS, qui sévissait au Sahel depuis de nombreuses années », précise le ministère, ajoutant qu' »il a notamment participé à l’attaque d’Inatès contre les Forces Armées Nigériennes en décembre 2019 et recrutait et formait des djihadistes ».
Abou Abderahmane Al Sahraoui était de son côté chargé de prononcer des jugements, explique la même source, ajoutant que ce djihadiste, connu pour ordonner les condamnations à mort, était actif dans les groupes armés terroristes au Mali depuis 10 ans.