Le Burundi a lancé un mandat d’arrêt international contre Alexis Sinduhije, accusé de diriger un groupe responsable « d’actes terroristes » commis ces dernières années, a annoncé mercredi soir le procureur général, Sylvestre Nyandwi.
Ces accusations interviennent quelques jours après une série d’attaques perpétrées dans les capitales économique Bujumbura et politique Gitega, et qui ont fait au moins six morts et plus d’une centaine de blessés.
Les accusations de M. Nyandwi portent sur de précédentes attaques, notamment des jets de grenades et des embuscades qui ont fait des dizaines de morts et de nombreux blessés en 2020 et dans la première moitié de 2021.
« Pour les actes criminels commis avant le 20 septembre 2021 (…) les enquêtes déjà menées ont révélé que ces actes sont commis par une bande de terroristes dirigée par (…) Alexis Sinduhije », a-t-il dit.
« Au regard du droit national et international, ces actes constituent des actes de terrorisme, ainsi que des crimes contre l’humanité », a ajouté le procureur.
M. Sinduhije, président du Mouvement pour la solidarité et le développement (MSD) et qui vit en Belgique, est soupçonné de longue date par le pouvoir d’être à la tête du RED-Tabara, aujourd’hui considéré comme le plus actif des groupes rebelles burundais.
Des mandats d’arrêt internationaux ont également été émis contre d’autres personnalités d’opposition, dont François Nyamoya, le secrétaire général du MSD vivant au Rwanda, et Marguerite Brankitse, dite Maggy, fondatrice de l’association Maison Shalom qui réside entre le Rwanda et l’Europe, a annoncé le magistrat.