Algérie: le général Chengriha durcit la répression dans le pays  

Le général Saïd Chengriha durcit chaque jour davantage la répression contre les voix qui osent dénoncer la situation insupportable dans laquelle sont plongés la plupart des Algériens avec, au bout du compte, plusieurs centaines d’Algériennes et d’Algériens jetés aujourd’hui en prison pour leurs opinions. 

La dernière victime de ces arrestations arbitraires est l’activiste  Tilelli Bellabaci, arrêtée lundi 17 janvier. Une arrestation précédée par celle de Wissem Sifouan, mercredi 12 janvier. Une répression qui a fait dire à un média de la place que « les autorités de la wilaya de Bouira s’illustrent tristement par leur zèle à embastiller toute voix qui s’exprime ». 

Mises « aux arrêts pour délit d’expression », les deux activistes sont le visage d’une résistance qui s’organise doucement, mais résolument, contre le pouvoir des généraux. 

« Le régime ne supporte plus que les Algériens s’expriment et disent leur réprobation de l’insoutenable situation dans laquelle ils sont plongés », s’indigne le journal Le Matin d’Algérie, alors que le vécu quotidien de la population devient des plus difficiles. 

« Plus de 320 Algériennes et Algériens sont en prison pour leurs opinions », s’alarme le quotidien. « Deux tiers de ces détenus d’opinion sont originaires de Bouira, Bejaia, Tizi-Ouzou et Boumerdes », ce qui révèle « une volonté manifeste de mettre au pas pour les années à venir toute une région, la Kabylie ». 

Et le quotidien d’accuser « le pouvoir d’être pris dans son délire totalitaire, qui s’est affranchi de toutes les conventions internationales des droits de l’Homme ». 

Pour de nombreux Algériens, cette répression sans précédent déclenchée par l’homme fort du pays, le général Chengriha, ajoutée à la guerre intestine que se livrent les officiers de l’armée et leurs marionnettes civiles, constituent des prémices de l’implosion proche du régime politico-militaire en Algérie.