Le chef de la diplomatie européenne a annoncé que l’Union européenne a décidé lundi « d’arrêter » ses missions de formation et d’entraînement de l’armée et de la garde nationale au Mali, mais va rester au Sahel et se déployer dans les pays voisins.
« On arrête les missions de formation et les entraînements des forces armées et de la garde nationale, mais nous allons poursuivre les formations sur les lois de la guerre, car il faut que les militaires sachent que la guerre a des lois et des règles du jeu », a expliqué l’Espagnol Josep Borrell à l’issue d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE à Luxembourg.
« Les événements nous forcent à cette décision. Nous n’avons pas obtenu (de la junte) les garanties demandées. Mais nous n’abandonnons pas le Sahel. Nous allons nous déployer dans les pays voisins », a-t-il expliqué.
L’Allemagne envisage de retirer ses militaires présents au Mali dans le cadre de la mission de formation de l’UE et de la mission des Nations unies au Mali, la Minusma.
La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock se rend ce lundi soir au Mali où elle doit rencontrer le chef de la junte militaire, au moment où Berlin envisage de retirer ses soldats du pays.
Quelque 300 soldats allemands participent à la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM).
L’UE a engagé plusieurs centaines de militaires et d’experts dans deux missions de formation au Mali, l’EUTM pour les forces armées et l’EUCAP Sahel-Mali pour la police. Le mandat de l’EUCAP, approuvé en 2015, a été prolongé au 31 janvier 2023. Celui de l’EUTM, depuis 2013, court jusqu’au 18 mai 2024.
L’Espagne contribue également à ces forces avec près de 500 militaires depuis le 1er avril 2013.
La mission EUTM Mali a débuté en 2013 pour renforcer les capacités des forces armées des pays africains, afin qu’elles soient autosuffisantes et capables de contribuer à la défense de leur population et de leur territoire contre le terrorisme djihadiste.