Terrorisme: i24 NEWS dévoile l’implication de la junte algérienne et de l’Iran au Sahel

La chaine de télévision i24 NEWS met en lumière dans un reportage, récent, les actions des généraux algériens et le hezbollah iranien dans le soutien du terrorisme au Sahel et aux frontières du Sahara marocain.

Une base militaire a ainsi été rénovée dans la région de Tindouf par les iraniens pour la formation des miliciens du polisario par des instructeurs du Hezbollah.

L’appel du général Chengriha à des cadres expérimentés du Hezbollah a pour objectif de renforcer les capacités du polisario dans les techniques de la guerre asymétrique. Le général compte sur le Hezbollah et les milices iraniennes, qui ont acquis une grande expérience dans les confrontations avec l’armée israélienne dans le Sud du Liban et en Syrie.

L’alliance entre le régime algérien et l’Iran se renforce davantage dans une tentative de l’Algérie d’imposer son hégémonie dans la région, alors que le régime des mollahs, lui, continue sa stratégie consistant à étendre son influence en Afrique et à se rapprocher dangereusement des frontières de l’Europe.

La coopération militaire entre les deux régimes date de nombreuses années déjà, mais à présent, elle est plus présente sur le terrain, ce qui représente une menace sérieuse aux portes de l’Europe et de l’Afrique. En effet, la présence de l’Iran à travers son soutien et son assistance au groupe séparatiste du polisario est aujourd’hui une réalité.

L’action iranienne exercée en Afrique, par le biais du polisario, à un impact direct sur l’influence et les activités des différents groupes jihadistes ou criminels, affiliés ou non à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, s’activant au Sahel et dans d’autres zones chaudes. Des centaines de miliciens du polisario s’activent au sein de différentes organisations ou groupes terroristes, dont les deux principales sont Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS). D’autres révélations sont faites sur la collusion entre les dirigeants du Polisario, les barons de la drogue des pays latino-américains ainsi que les réseaux de trafic et le terrorisme dans la région sahélienne.

Les services de renseignement occidentaux estiment qu’une coopération internationale devient primordiale pour démanteler les réseaux de trafic de drogue et d’armes, qui alimentent les activités déstabilisatrices du polisario et de l’Iran à travers son bras armé le Hezbollah.

A souligner, dans ce sens, le cas du colombien Iván Roberto Duque Gaviria, alias « Ernesto Báez » et ancien chef du principal groupe paramilitaire dissous, qui était en relation directe et étroite avec des membres du Polisario s’activant en Amérique latine.

Pour l’ancien chef adjoint des services du renseignement israéliens le « Mossad » et membre actuel de la Knesset M. Ram Ben Barak, la coopération contre « le terrorisme mondial dirigé par l’Iran » a révélé que des éléments du «Hezbollah» libanais, fidèle à Téhéran, avaient déjà réussi à «infiltrer» la région du Sahara et formé les milices armées du front séparatiste «Polisario».

Il a également souligné que le front «Polisario» recevait un «soutien officiel» de l’Iran et du Hezbollah libanais en matière de formation et d’armements dans les camps de Tindouf, en Algérie.

Cette aide se faisait via un membre de l’ambassade d’Iran en Algérie, Amir Mousavi, ancien membre des Gardiens de la révolution iranienne et directeur de l’Institut d’études stratégiques de Téhéran, alors attaché culturel à cette ambassade.

C’est le général Qassem Soleimani qui donnait l’ordre d’envoyer, par le biais du Hezbollah libanais, des officiers iraniens dans les camps de Tindouf pour encadrer et former les milices du polisario.

Des connexions discrètes qui avaient amené, en septembre 2018, le diplomate iranien Amir Moussaoui à quitter son poste à Alger après les révélations sur son rôle d’intermédiaire entre le Hezbollah et le Front Polisario.
Plusieurs analystes qui soulignent la collusion avérée de l’organisation mafieuse du polisario avec le terrorisme islamiste, rappellent qu’Adnan Abu Walid Al-Sahrawi, l’un des membres fondateurs du groupe Etat Islamique du Grand Sahara (EIGS), lié à Daech, est né et a grandi à Tindouf, fief du polisario.

Le Département d’Etat américain avait offert 5 millions de dollars pour des informations permettant d’identifier ou de localiser Adnan Abou Walid al-Sahraoui.

Ainsi, le transfert des champs de bataille du Moyen-Orient vers l’Afrique du nord et  la région subsaharienne aura plusieurs graves conséquences, notamment la déstabilisation de l’Afrique du nord et l’alimentation du terrorisme au grand Sahel, estiment les observateurs.