Les doutes des capitales occidentales deviennent insistants sur la capacité du président algérien Abdelmadjid Tebboune et du général Saïd Chengriha, à diriger les affaires de l’Etat, après la décision inconsidérée de l’Algérie de suspendre les échanges commerciaux avec l’Espagne pour sa position favorable au plan d’autonomie au Sahara, ce qui a aussitôt déclenché une vive réaction de l’Union Européenne (UE), dont l’Espagne est un Etat membre.
Même à l’intérieur de l’Algérie, les critiques fusent contre l’aveuglement de ses dirigeants sur la question du Sahara, qui les pousse à commettre les pires des folies.
Face à cette décision irréfléchie, l’UE a adressé vendredi 10 juin, une sévère mise en garde à l’Algérie contre les conséquences des restrictions commerciales qu’elle a imposées à l’Espagne, membre de l’Union européenne, ce qui a aussitôt provoqué un « rétropédalage humiliant de la junte algérienne, mise à genoux ».
Jugeant la décision d’Alger « extrêmement préoccupante », l’UE a publié un communiqué tranchant : « Nous évaluons les implications des actions algériennes », notamment l’instruction donnée aux institutions financières « d’arrêter les transactions entre les deux pays, qui semble être en violation de l’accord d’association UE-Algérie, en particulier dans le domaine du commerce et de l’investissement », précise le communiqué.
L’UE « est prête à s’opposer à tout type de mesures coercitives appliquées à l’encontre d’un Etat membre », ajoute le communiqué, rappelant que la politique commerciale est une compétence exclusive de l’Union européenne.