C’est le Premier ministre algérien qui a accompli la prière de l’Eid El-Adha à la Grande mosquée d’Alger, samedi matin, un rituel sacré, célébré dans le monde musulman, par les chefs d’Etat.
Même les pays chrétiens ou ouvertement laïcs, ainsi qu’Israël respectent cet événement, selon le sociologue Alb.B.
Pourtant, à travers un simple tweet, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a présenté samedi ses vœux aux Algériens à l’occasion de l’Aïd El-Adha :
« A l’occasion de l’Aïd El-Adha je présente mes vœux, les meilleurs, aux Algériennes et aux Algériens et prie Allah que cette occasion se renouvelle dans la paix et la bénédiction », a écrit le Président Tebboune sur sa page officielle Twitter.
Pour sa part, l’imam de la mosquée a tenu à rappeler aux fidèles les actes commis par le colonisateur contre le peuple algérien, dont le pillage des biens et la profanation des lieux saints sous prétexte qu’il cherchait à introduire la civilisation au sein de la société algérienne. L’imam a souligné que le peuple musulman avait affronté toutes ces vaines tentatives et s’est levé tel un seul homme pour la libération de la patrie qui a coûté la vie à des millions de martyrs.
Dans le même sillage, le président algérien a proposé un « travail de mémoire » commun sur toute la période de la colonisation française en Algérie, lors d’un entretien avec l’historien français Benjamin Stora.
Un travail de mémoire qui cherche à prendre à contrepied le président français Macron, qui avait qualifié le régime algérien d’être un système « politico-militaire » entretenant une « rente mémorielle » autour de la guerre d’indépendance. Une observation qui va dans le sens de l’analyse de nombreux historiens, pour qui c’est la France qui a crée l’Algérie.