Le conflit tribal dans le sud du Soudan a fait 105 morts et 291 blessés la semaine dernière, selon un nouveau bilan donné par le ministre de la Santé du Nil Bleu, Jamal Nasser.
Après près d’une semaine d’affrontements à l’arme à feu, le calme est désormais revenu dans cet Etat frontalier de l’Ethiopie, mais les violences ont désormais gagné plusieurs autres Etats, les Haoussas, l’une des ethnies impliquées dans le conflit, se mobilisant à travers le pays pour réclamer « justice pour les martyrs ».
« Tout est calme désormais, mais il reste la question des déplacés », a ajouté M. Nasser joint par l’AFP à al-Damazine, chef-lieu du Nil Bleu.
Selon l’ONU, plus de 17.000 personnes ont fui leur maison par peur des balles perdues, principalement des femmes et des enfants, dont 14.000 survivent désormais dans trois écoles d’al-Damazine.
Situé dans le sud du Soudan, l’un des pays les plus pauvres au monde, l’Etat du Nil Bleu est lui aussi déshérité. L’ONU assure y avoir apporté une aide humanitaire à plus du tiers des habitants au premier trimestre 2022, soient 563.000 personnes.
c’est pour l’accès à des terres que la violence a éclaté le 11 juillet entre les Haoussas –l’une des plus grandes ethnies d’Afrique présente du Sénégal au Soudan– et le clan des Bartis– au Nil Bleu, frontalier de l’Ethiopie.