Les 49 soldats ivoiriens détenus depuis plus d’un mois à Bamako et accusés par les militaires au pouvoir au Mali d’être des « mercenaires », ce que a nié Abidjan, sont inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’état » et écroués.
« Les 49 militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’état et mis sous mandat de dépôt », selon le ministère de la Justice.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.
Le Togo joue le rôle de médiateur entre la Côte d’Ivoire et le Mali, mais de premières négociations le 28 juillet à Lomé, n’ont pas permis d’enregistrer de progrès.
Le Mali a exigé que la Côte d’Ivoire reconnaisse sa responsabilité et exprime « des regrets » pour le déploiement de soldats sur son territoire sans cadre légal, selon des sources diplomatiques proches des négociations.
D’après Bamako, ces soldats n’avaient « ni ordre de mission, ni autorisation » à leur arrivée au Mali le 10 juillet. Dès le lendemain, ils étaient accusés par les autorités maliennes d’être des « mercenaires » venus au Mali avec le « dessein funeste » de « briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel ».
Selon Abidjan, leur présence était au contraire « bien connue des autorités maliennes ». Ils faisaient partie des Eléments nationaux de soutien (NSE), procédure de l’ONU permettant aux contingents des missions de maintien de la paix de faire appel à des prestataires extérieurs pour des appuis logistiques.