Libye: Abdoulaye Bathily nommé Représentant spécial pour la Libye et chef de la Mission d’appui de l’ONU dans ce pays 

M. Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a nommé le sénégalais M. Abdoulaye Bathily au poste de Représentant spécial pour la Libye et chef de la Mission d’appui de l’ONU dans ce pays (MANUL).

Cette nomination a pour objectif de parvenir à un consensus entre les frères ennemis, afin de tenir des élections législatives et présidentielle,  pour surmonter la situation actuelle en Libye.

L’ONU et plusieurs instances internationales sont préoccupées par la  sécurité et la stabilité de ce pays. Elles appellent à la retenue et à la discussion pour arriver à une solution pacifique, durable basée sur une base constitutionnelle, après les affrontements fratricides ayant causé la mort de plusieurs personnes ainsi que des centaines de blessés.

La crise libyenne est entrée dans sa onzième année depuis la mort du colonel Mouammar Kadhafi et a plongé le pays dans une spirale de violences et de divisions entre l’est et l’ouest, alimentée par les ingérences étrangères.

Le Parlement basé dans l’est du pays a retiré sa confiance au gouvernement d’union nationale d’Abdul-Hamed Dbeibah à Tripoli, et a voté en mars la création d’un nouveau gouvernement dirigé par Fathi Bashagha.

Le gouvernement intérimaire de M. Dbeibah est le fruit d’un processus de paix parrainé par l’ONU pour unifier le pays. Sa principale mission était l’organisation d’élections présidentielle et législatives prévues initialement en décembre dernier.

Considérant que le mandat de M. Dbeibah a expiré, le Parlement basé dans l’Est a désigné en février M. Bachagha Premier ministre. Or, M. Dbeibah ne veut céder sa place qu’à un gouvernement sorti des urnes.

Le gouvernement basé à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, a accusé le Premier ministre rival Fathi Bachagha, basé provisoirement à Syrte (centre) et soutenu par Khalifa Haftar, de « mettre à exécution ses menaces » de s’emparer de la ville. 

Selon Fathi Bachagha, le gouvernement de Tripoli « s’accroche au pouvoir », bien qu’il soit « illégitime ». Il a aussi démenti toute négociation avec son rival en vue d’un accord.