Le gouvernement d’Ethiopie a réaffirmé lundi son ouverture pour des discussions de paix avec son rival de Tigré, mais estime devoir «protéger» au préalable, sa souveraineté dans cette région du au nord du pays.
Addis-Ababa répondait ainsi à un appel de l’Union Africaine (UA) pour une cessation «immédiate» des hostilités dans la région du Tigré où forces rebelles locales et armée fédérale s’affrontent depuis deux ans déjà, au grand dam des populations civiles vulnérables.
Le gouvernement d’Abiy Ahmed se dit «déterminé à une résolution pacifique du conflit via les pourparlers de paix sous l’égide de l’UA», mais affirme être «contraint de prendre des mesures défensives pour protéger la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays face aux attaques répétées des autorités rebelles du Tigré, en collusion active avec des puissances étrangères hostiles ».
«Il est donc impératif que le gouvernement d’Ethiopie prenne le contrôle immédiat de tous les aéroports et d’autres infrastructures fédérales et installations dans la région» du Tigré.
Les combattants du Front de libération du people de Tigré (TPLF) avaient aussi fait savoir dimanche, qu’ils étaient prêts à respecter les appels à un cessez-le feu formulés par l’Union Africaine, soulignant «la gravité de la catastrophe humanitaire» provoquée par ce conflit dans la région du Tigré.