Des heurts ont lieu ce jeudi matin entre éléments des forces de l’ordre tchadiens et des civils descendus dans les rues de la capitale, N’Djamena, pour une manifestation à laquelle a appelée l’opposition mais elle était interdite par le gouvernement de transition.
«Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple», a déclaré, dans un message sur Twitter, l’opposant Succès Masra, l’un des leaders du parti «Les Transformateurs», qui avait lancé mercredi un appel à manifester pacifiquement.
Il avait demandé à «tous les Tchadiens épris de liberté, de justice et d’égalité à sortir massivement jeudi dans toutes les rues de la capitale et sur l’ensemble du territoire national, pour réclamer le Gouvernement du peuple».
Hier mercredi, le gouvernement de transition tchadien a fait savoir que cette manifestation ne peut avoir lieu, évoquant le «non-respect des dispositions légales liées aux marches pacifiques», et affirmé que selon des informations à sa disposition, «cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui de forces extérieures afin de déstabiliser» le pays.
Il affirme, en outre, que «plus de 1.500 jeunes ont été entraînés et formés afin de faire des casses ciblées contres certains édifices publics et des personnalités» tchadiennes, le tout, dans l’optique de «provoquer des affrontements devant causer des blessés et des morts et de faire porter le chapeau aux forces de l’ordre» tchadiennes.