Des éléments de la sécurité de la junte militaire du général Saïd Chengriha, ont arrêté la mère et la sœur de l’opposante politique, Amira Bouraoui, selon l’ONG « CNLD » et des sources proches de la famille.
Khadidja Bouraoui, 71 ans, et sa sœur Wafa, ont été arrêtées samedi soir par des gendarmes et des hommes en civil à Alger, et leur domicile a été perquisitionné, d’après le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
La sœur a été relâchée tôt dimanche, mais la mère « a été transférée » à une prison d’Annaba (Est), près de la frontière avec la Tunisie, où elle « risque d’être présentée devant le procureur », a indiqué le CNLD.
Un cousin de la famille a été aussi arrêté et placé en garde à vue à Annaba, selon les mêmes sources.
La veille, Wafa Bouraoui avait posté un message dans lequel elle dénonçait les visites nocturnes de policiers en civil qui la harcelaient, elle et sa mère.
Ces arrestations ont provoqué un choc aussi bien au niveau international qu’en Algérie, où les abus d’autorité n’ont pourtant pas manqué ces trois dernières années, selon les observateurs.
Le CNLD déplore ces pratiques qui ont été de mise à l’encontre des proches du Hirak et des militants ayant soutenu les familles des détenus.
Pour rappel, Amira Bouraoui, une franco-algérienne, activiste et militante, interdite de quitter le territoire algérien, a pu rejoindre la France à travers la Tunisie sur l’intervention de hautes autorités françaises.
Son évasion clandestine vers la liberté a provoqué une onde de choc dans les relations diplomatiques entre Alger, Tunis et Paris.