Près de la moitié de la population somalienne, soit 8,25 millions de personnes, a toujours besoin d’une aide humanitaire et d’une protection vitales. Parmi elles, quelque 3,8 millions sont déplacées à l’intérieur du pays, selon les Nations Unies (ONU).
“Ces derniers mois, la Somalie a frôlé la famine en raison d’une sécheresse historique caractérisée par cinq mauvaises saisons des pluies consécutives”, a souligné lors d’une réunion avec les donateurs, Adam Abdelmoula, Coordinateur résident et humanitaire pour la Somalie.
“Certaines des régions les plus touchées sont toujours confrontées au risque de famine”, a ajouté M. Abdelmoula, qui est aussi le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général.
Près de 5 millions de personnes connaissent des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. Environ 1,8 million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë et 8 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène.
Deux tiers des personnes vivant dans les zones touchées par la sécheresse n’ont pas accès aux soins de santé essentiels. “Il existe un risque réel de complaisance en raison de l’éloignement de la projection de la famine, y compris par un financement inadéquat ou tardif”, avertit M. Abdelmoula.
De plus, la crise humanitaire est exacerbée par les conflits et l’insécurité. Au moins 660.000 personnes vivent dans des zones contrôlées par des acteurs armés non étatiques et largement hors de portée de l’aide humanitaire. Les combats en cours à Laas Caanood ont déplacé 185.000 personnes au cours des trois derniers mois.
Cette année, le plan de réponse humanitaire nécessite 2,6 milliards de dollars pour aider 7,6 millions de personnes, mais il n’est financé qu’à hauteur de 13% à ce jour.