Au moins 17 civils ont été tués mercredi dans les affrontements entre l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Dagalo, mieux connu sous le nom de Hemeti, dans le sud de la capitale du Soudan, Khartoum, selon des médecins locaux.
Un bilan provisoire fait état d’au moins 863 morts et des milliers de blessés parmi les civils depuis le 15 avril, selon le Syndicat des médecins du Soudan, 1.800 morts selon l’ONG ACLED.
Dans un communiqué publié jeudi, le Syndicat des médecins soudanais a fait savoir que la zone de Mayo avait été la cible d’un bombardement intensif tard dans la nuit, faisant au moins 106 blessés, dont 36 ont dû subir une intervention chirurgicale.
Le bilan pourrait s’alourdir en raison des tirs d’artillerie lourde qui se poursuivent à Khartoum, théâtre depuis des semaines d’affrontements entre l’armée et les FSR.
« Le personnel médical de l’hôpital universitaire gouvernemental de Bashaer a subi une forte pression pour traiter les cas en raison de leur grand nombre et du manque de personnel médical », ajoute le communiqué, appelant les médecins et le personnel médical à proximité de l’hôpital à « fournir de l’aide ».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que plus d’un million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison du conflit.
Selon l’Unicef, plus de 13,6 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire au Soudan, dont « 620.000 en état de malnutrition aiguë qui, pour moitié, pourraient mourir s’ils ne sont pas aidés à temps ».
Depuis le début des combats le 15 avril, les deux parties ont accepté lundi de prolonger de cinq jours la trêve non respectée de sept jours négociée par l’Arabie saoudite et les États-Unis. Une dizaine de trêves ont été violées.