La dernière résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Mali a eu de l’impact. Les deux groupes rebelles, le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Dine ont signé vendredi dernier à Alger un accord visant à éviter tout conflit entre eux.
En substance, les deux groupes rebelles maliens se sont engagés à « s’abstenir de toute action susceptible d’engendrer des situations de confrontation et toute forme d’hostilité dans les zones qui sont sous leur contrôle, et tout mettre en œuvre pour y faire respecter cet engagement ». Les textes signés insistent sur l’engagement du MNLA et Ansar Dine à rejeter le terrorisme. Il s’agit clairement d’une réaction aux mesures prises par le Conseil de sécurité de l’ONU 24 heures plus tôt. L’organe décisionnel des Nations Unies avait avalisé le déploiement d’une force internationale au Mali. Celle-ci pourrait, au besoin, s’impliquer dans la reconquête du Nord Mali, une région partiellement contrôlée par les deux parties prenantes aux discussions aux côtés des groupes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et du Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Le MNLA et Ansar Dine se disent opposés à une solution militaire, privilégiant la piste des négociations avec le gouvernement intérimaire malien. A ce niveau, le discours du MNLA et d’Ansar-Dine conserve une certaine constance. En effet, les deux mouvements rebelles s’étaient prononcés le mois dernier en faveur du respect de l’intégrité territoriale du Mali.
Le MNLA et Ansar Dine se sont de surcroît dits prêts à mettre tout en œuvre pour parvenir à la libération des otages. Actuellement, 13 personnes, dont 10 Européens et 3 Algériens, sont retenues par AQMI et le MUJAO. Par ailleurs, les deux parties ont promis de s’investir dans l’aide humanitaire d’urgence à l’endroit des populations touchées et de faciliter la circulation des personnes et des biens.