Le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée soudanaise, a effectué une visite en Égypte mardi, marquant ainsi son premier déplacement à l’étranger en quatre mois depuis le début des hostilités contre les paramilitaires.
Le général Abdel Fattah al-Burhane est également le chef du Conseil de souveraineté, plus haute autorité du pays depuis le putsch en 2021 qu’il avait alors mené avec le général Mohamed Hamdane Daglo, devenu actuellement son grand ennemi.
Burhane a été accueilli par le président Abdel Fattah al-Sissi à El-Alamein, dans le nord de l’Egypte.
Le général Burhane doit s’entretenir avec M. Sissi « des derniers développements au Soudan et des relations bilatérales entre les deux pays », précise dans un communiqué le Conseil de souveraineté.
Depuis la guerre fratricide entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Daglo, un bilan provisoire fait état d’au moins 5000 morts.
Mardi, une nouvelle tragédie a frappé Nyala, le chef-lieu du Darfour-Sud (ouest), où au moins 39 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont perdu la vie. Ces décès sont survenus suite à des tirs de roquettes qui ont touché leurs habitations lors des affrontements entre l’armée et les paramilitaires.
Selon les informations de l’ONU, depuis le 11 août, plus de 50 000 individus ont été contraints de quitter Nyala, qui est la deuxième plus grande ville du Soudan, en raison de la violence des affrontements. Dans certaines localités, l’ONU signale que des civils armés et des combattants tribaux se sont engagés dans un conflit qui s’intensifie désormais sur des bases ethniques.