La Première ministre française, Elisabeth Borne a défendu mercredi 13 septembre, l’action militaire passée de la France au Mali, expliquant qu’elle a permis de «contenir la progression du terrorisme» dans ce pays ouest-africain du Sahel.
Alors que «certains discours voudraient faire croire à l’échec de notre engagement militaire dans les opérations Serval et Barkhane. Nous pouvons être fiers de ce qu’ont fait nos soldats au Sahel, ils ont rempli leur mission: permettre aux pays que nous étions venus aider, à leur demande, de faire face aux groupes terroristes», a martelé Mme Borne devant des auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à Paris.
«Un peu plus d’un an après le départ du dernier soldat français du Mali, chacun peut mesurer combien notre présence sur place permettait de contenir la progression du terrorisme et contribuait à protéger les populations», a-t-elle souligné.
Après avoir poussé dehors les forces françaises et onusiennes, la junte au pouvoir au Mali s’est tournée vers ses partenaires russes y compris la société paramilitaire Wagner.
La Cheffe de l’exécutif français a en outre, insisté sur «la nécessité de repenser notre influence pour contrer la prolifération d’un discours anti-français».
Elle a confirmé que le Parlement français débattra «à l’automne» prochain, de la stratégie de la France en Afrique où sa présence militaire est contestée dans plusieurs pays, le plus récemment au Niger.
Le régime militaire nigérien, issu du coup d’État du 26 juillet, avait accusé samedi 9 septembre la France de «déployer ses forces» dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une «agression» contre le Niger. «Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux déclarations des putschistes», avait répondu le président français, Emmanuel Macron.