La désorganisation qui frappe la Libye, y compris ses services météorologiques, a largement contribué à l’ampleur de la catastrophe, a dénoncé ce 14 septembre le patron de l’Organisation météorologique mondiale relevant de l’ONU.
Avec une meilleure coordination dans ce pays ravagé par une grave crise politique, «ils auraient pu émettre des avertissements et les services de gestion des urgences auraient pu procéder à l’évacuation des personnes, et nous aurions pu éviter la plupart des pertes humaines», a expliqué Petteri Taalas, lors d’un point de presse à Genève.
Une crue de l’ampleur d’un tsunami a frappé l’est de la Libye dimanche 9 septembre. Le bilan des victimes pourrait atteindre les 20.000 morts selon le maire de Derna, la zone la plus sinistrée.
Taalas assure que les années de conflit interne qui ravagent le pays ont «en grande partie détruit le réseau d’observation météorologique», tout comme les systèmes informatiques, précisant que «les inondations se sont produites et aucune évacuation n’a eu lieu, car les systèmes d’alerte précoce appropriés n’étaient pas en place».
L’état d’urgence a été décrété par les autorités de l’est de la Libye et elles ont mis en place une cellule de crise alors que les deux autorités rivales, dont les mandats ont largement expiré, continuent de se disputer le pouvoir central libyen, l’une basée à l’Est et l’autre à l’Ouest du pays.