Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, au moins onze civils ont été victimes d’une attaque perpétrée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) par les Forces démocratiques alliées (ADF), d’après une source sécuritaire.
Les faits se sont déroulés à Basisale, dans la province orientale d’Ituri, comme l’a confirmé Jean Jacques Openji, coordinateur de « Allez-y-les FARDC » (« Allons-y, FARDC »), une organisation soutenant les actions des Forces armées de la RDC (FARDC).
« Parmi les victimes, on dénombre six femmes et cinq hommes, tous décapités à l’aide de machettes. Cette atrocité s’est déroulée tôt vendredi matin, alors que le village était plongé dans le deuil », a déclaré Openji. En outre, des biens ont été incendiés, et un nombre indéterminé de personnes sont portées disparues, selon la même source.
Les ADF, d’origine ougandaise, sont affiliées de manière floue à l’État islamique (EI) et ont actuellement leurs bases dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri, en RDC.
Bien que les experts du Conseil de sécurité des Nations unies n’aient pas trouvé de preuve d’un soutien direct de l’EI aux ADF, les États-Unis les ont désignées comme une « organisation terroriste » liée au groupe jihadiste depuis mars 2021. Bien que les bases des ADF soient situées dans l’est congolais, les autorités ougandaises accusent également le groupe d’organiser des attaques sur leur territoire.
Les armées de la RDC et de l’Ouganda ont lancé en novembre 2021 une opération militaire conjointe contre les ADF sur le sol congolais, opération qui est toujours en cours.