Huit individus liés au Hamas ont été arrêtés lors des opérations distinctes menées en Allemagne, au Danemark et aux Pays-Bas. Ils font l’objet de soupçons quant à leur implication dans la préparation d’attentats terroristes.
Trois personnes ont été arrêtées en Allemagne le 14 décembre, Abdelhamid Al A. et Ibrahim El-R, de nationalité libanaise, ainsi que Mohammed B, de nationalité égyptienne, ont été appréhendés à Berlin par la police fédérale. Un quatrième suspect, Nazih R, de nationalité néerlandaise, a été interpellé à Rotterdam en vertu d’un mandat d’arrêt européen.
Selon le parquet fédéral allemand, Abdelhamid Al A. a été chargé, sur ordre de responsables du Hamas basés au Liban, de localiser un dépôt souterrain d’armes en Europe que l’organisation avait dissimulé par le passé. Ces armes étaient destinées à être transférées à Berlin en vue d’éventuels attentats contre des institutions juives en Europe.
Outre ces arrestations, quatre autres individus liés aux Brigades al-Qassem, l’aile militaire du Hamas, ont été arrêtés, dont un au Danemark et un autre aux Pays-Bas, pour préparation d’un attentat terroriste, selon la police et les services de renseignement danois (PET). Les autorités danoises évoquent des « liens avec des pays étrangers » et l’enquête est en cours.
Selon diverses sources, plusieurs dirigeants et responsables du Hamas, dont Ismaïl Haniyeh, actuellement en Egypte, ont quitté le Qatar et le Liban pour trouver refuge en Algérie, pays entretenant des relations étroites avec les groupes terroristes.
D’après i24 News, un document provenant du directeur d’un centre de réflexion saoudien, révélé par le journal français Le Monde, il est évoqué que Mohammed Deif et Yahya Sinwar, deux responsables militaires et sécuritaires du Hamas, avec leurs groupes terroristes, envisagent l’exil en Algérie en raison des liens solides de ce pays avec le Qatar et l’Iran.
Cet important coup de filet met en lumière la présence en Europe du Hamas, connu pour ses positions anti-occidentales et anti-américaines en raison du soutien de Washington à Israël.
Malgré la désignation du Hamas comme organisation terroriste pour sa doctrine antioccidentale par les États Unis, l’UE, Israël et d’autres pays, le Hamas continue de prospérer économiquement et financièrement sur le continent africain grâce à ses connexions avec le Hezbollah libanais et le Polisario, soutenus par l’Iran et l’Algérie.
Les services de renseignements occidentaux expriment des inquiétudes, en particulier pour les pays du Sahel, cibles d’une présence moins visible que dans d’autres régions où les milices terroristes sont déployées de manière officielle et militaire, notamment après le retrait des forces spéciales de l’armée française, qui étaient engagées dans l’opération Barkhane.
L’Iran, avec des instructeurs et des miliciens dans des bases militaires algériennes, exerce une influence substantielle en Afrique, suscitant des inquiétudes régionales et internationales, ajoutant une nouvelle dimension aux enjeux géopolitiques.
Dans ce contexte complexe, une vigilance continue et une coopération étroite entre les nations africaines et la communauté internationale sont nécessaires pour faire face à ces défis sécuritaires émergents, qui représentent une menace pour l’Afrique et l’Europe.