La mission des Casques bleus chinois au sein de la Monusco, l’opération de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo, s’achève, marquant une phase importante du retrait progressif de cette force onusienne, comme exigé par le gouvernement de Kinshasa.
Mardi, dans la région du Sud-Kivu, à l’est du pays, une cérémonie a été organisée pour dire adieu au contingent chinois, présent depuis 2003 et engagé notamment dans des travaux d’ingénierie et des soins médicaux. Bintou Keita, la responsable de la Monusco, a loué leur expertise et leur professionnalisme.
Ce départ intervient après celui des Casques bleus pakistanais fin février et s’inscrit dans le cadre d’un retrait global demandé par les autorités congolaises, qui considèrent la mission comme inefficace face aux groupes armés. Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé ce retrait en décembre, malgré ses préoccupations quant à l’intensification des violences dans l’est du pays.
Actuellement, la Monusco, forte de 15.000 membres, est toujours active dans les provinces troublées du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et de l’Ituri. Un plan de désengagement en trois étapes a été mis en place pour assurer un retrait coordonné et durable, débutant par le Sud-Kivu avec des dates limites fixées pour le départ des différents contingents.
Le processus de retrait se déroule alors que la région du Nord-Kivu fait face à une crise exacerbée par la résurgence de la rébellion du M23. Les phases suivantes du retrait de la Monusco toucheront l’Ituri et le Nord-Kivu, en fonction des évaluations des progrès réalisés.
Dans un contexte de conflit persistant, des pertes ont également été rapportées parmi les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), avec des soldats Tanzaniens et Sud-africains tués lors d’affrontements avec les rebelles. Cette force régionale travaille en collaboration avec l’armée congolaise pour lutter contre les insurgés dans l’est du pays.