Kaïs Saïed est né en 1958 à Tunis dans une famille de la classe moyenne. Diplômé de la Faculté de droit de Tunis, il s’est spécialisé en droit constitutionnel et a passé une grande partie de sa carrière comme professeur et universitaire. Saïed est connu pour son expertise juridique et sa réputation d’intégrité, ce qui a joué un rôle clé dans son ascension politique.
Elu président de la Tunisie en 2019, Kaïs Saïed est rapidement passé du statut de réformateur populaire à celui de dirigeant autoritaire. Son mandat est désormais marqué par des accusations de dérive autocratique, d’incompétence, de discrimination envers les migrants africains, et de soumission à l’influence de certaines puissances étrangères.
Une fois au pouvoir, Saïed a rapidement pris des mesures qui ont centralisé le pouvoir entre ses mains. En juillet 2021, invoquant l’article 80 de la Constitution, il a suspendu le Parlement et s’est attribué des pouvoirs exécutifs étendus, justifiant ces actions par la nécessité de sauver le pays d’une crise imminente. Cette décision a été largement critiquée comme une tentative de coup d’Etat constitutionnel, visant à instaurer un régime policier.
Pour sa politique discriminatoire envers les africains, en février 2023, Kaïs a tenu des propos accusant les migrants subsahariens de faire partie d’un complot visant à changer la composition démographique de la Tunisie. Ces déclarations ont alimenté un climat de xénophobie et de violence, entraînant des expulsions massives et des agressions contre les migrants.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a vivement condamné ce qu’il décrit comme « l’intimidation et le harcèlement » subis par les avocats, la société civile et les membres des médias critiques en Tunisie.
De nombreux observateurs estiment que Saïed a placé la Tunisie sous tutelle de certains pays, compromettant ainsi l’autonomie nationale.