Jeudi, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a affirmé que la Tunisie n’assumera jamais le rôle de garde-frontière de l’Europe. « La Tunisie n’est pas et ne sera jamais un garde-frontière de l’Europe. Notre rôle est de protéger nos côtes, pas celles des autres », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Tunis.
Cette déclaration intervient dans un contexte de pression croissante sur la Tunisie pour qu’elle joue un rôle plus actif dans la gestion des flux migratoires vers l’Europe. Par ailleurs, elle survient dans un climat tendu marqué par des déclarations racistes et haineuses du président tunisien, Kaïs Saïed, qui ont suscité une vive controverse tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ces propos ont intensifié les débats sur la politique migratoire et la position de la Tunisie face à l’Europe, tout en exacerbant les tensions diplomatiques.
M. Ammar a souligné que la diplomatie repose souvent sur la défense des intérêts nationaux, même si cela se fait parfois au détriment des intérêts d’autres pays. « Chaque pays défend ses propres intérêts, mais parfois au détriment de ceux des autres, » a-t-il expliqué.