L’Algérie se prépare pour l’élection présidentielle d’Abdelmadjid Tebboune, qui est en campagne électorale pour un second mandat, avec le soutien de l’Armée.
Au pouvoir depuis décembre 2019, le chef de l’Etat sortant, Abdelmadjid Tebboune, va affronter le 07 septembre 2024 deux candidats choisis par l’armée, Abdelaali Hassani Cherif du parti islamiste MSP, et Youcef Aouchiche du parti FFS.
Dans ce contexte politique particulier qui s’annonce aussi troublant que décisif, l’armée qui exerce une influence déterminante sur la vie nationale en Algérie, soutient fermement la candidature de Tebboune.
Selon les analystes, depuis son arrivée au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune a consolidé son autorité grâce à un contrôle strict des services sécuritaires du chef des forces armées du général Saïd Chengriha sur toutes les institutions gouvernementales.
La séparation entre les pouvoirs militaire et civil est quasiment inexistante, et les décisions clés sont prises en fonction des intérêts de l’armée. Ce climat de pouvoir militarisé a marqué la gouvernance du pays et a engendré un environnement où la présence militaire est omniprésente.
Les observateurs externes s’interrogent sur la légitimité du processus électoral de cette élection anticipée et sur l’impact de la concentration du pouvoir entre les mains de l’armée. Les préoccupations portent notamment sur la transparence du processus et sur la possibilité d’une véritable compétition politique.
Sous le mandat du président Tebboune, les libertés en Algérie ont été fortement restreintes : les journalistes sont emprisonnés, les opposants et les personnalités politiques sont régulièrement interpellés et arrêtés. Selon Amnesty international et Human Rights Watch, la vie politique en Algérie est quasiment inexistante, avec de sévères restrictions imposées aux partis politiques, aux syndicats et aux médias.