La Somalie a décidé d’expulser un diplomate de haut rang de l’ambassade éthiopienne, marquant un nouvel épisode dans la dégradation des relations entre ces deux pays d’Afrique de l’Est.
Les tensions se sont intensifiées depuis qu’en janvier, l’Éthiopie a signé un accord pour établir un port dans la région du Somaliland, qui se considère comme indépendante depuis trois décennies, bien que son statut ne soit reconnu par aucun État.
En avril, la Somalie avait déjà expulsé l’ambassadeur d’Éthiopie et rappelé son propre représentant à Addis-Abeba. Ce mardi, le ministère somalien des Affaires étrangères a annoncé qu’Ali Mohamad Adan, haut conseiller à l’ambassade éthiopienne, avait 72 heures pour quitter le pays.
Le ministère n’a pas précisé les raisons de cette expulsion, mais a affirmé qu’Ali Mohamad Adan n’avait pas « respecté les lois du pays d’accueil » et s’était immiscé dans les affaires intérieures somaliennes.
Du côté éthiopien, le ministère des Affaires étrangères n’a pas immédiatement réagi à cette annonce. De plus, la Somalie envisage d’exclure les troupes éthiopiennes de la nouvelle force de maintien de la paix de l’Union africaine, prévue pour être déployée le 1er janvier contre les insurgés islamistes shebab.
Dans un communiqué, le ministère somalien des Affaires étrangères a déclaré que les « récentes actions unilatérales de l’Éthiopie », y compris l’accord avec la région nord de la Somalie, portent atteinte à sa souveraineté et compromettent la confiance nécessaire au maintien de la paix.