Le président Abdelmadjid Tebboune, entre modernité et traditions, un homme à la croisée des chemins, se retrouve aujourd’hui à la tête d’un pays tiraillé entre la volonté de réformes démocratiques et la préservation d’un système autoritaire enraciné.
Derrière ses discours de réformes et d’ouverture, il n’est qu’un acteur dans un jeu plus vaste où des forces militaires, des réseaux d’influence, et des sociétés secrètes, jouent un rôle décisif.
L’armée, sous le contrôle du général Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) et ministre de la défense dans le nouveau remaniement ministériel, reste l’acteur clé de la politique algérienne, et ses rapports avec les pouvoirs économiques et les anciens du régime sont profonds. Ces groupes se réunissent non seulement autour de la préservation de leurs intérêts, mais aussi pour maintenir un certain statu quo.
Selon les analystes occidentaux, depuis l’indépendance, les « Gardiens de l’Équilibre » symbolisent ces forces invisibles. Une coalition informelle de figures politiques, militaires et économiques, qui gardent jalousement le contrôle des grandes décisions du pays.
Dans cette toile d’araignée d’influences, Tebboune est un homme pris entre son devoir d’incarner le changement et l’obligation tacite de respecter un équilibre des pouvoirs imposé par ces « Gardiens ».
Ces « Gardiens » sont des maîtres dans l’art du compromis. Leurs objectifs sont clairs : préserver la stabilité du pays tout en maximisant leurs profits personnels et collectifs, en particulier dans les secteurs stratégiques comme le pétrole, le gaz et la défense.
Tebboune, issu du système FLN (Front de Libération Nationale), est, à bien des égards, l’incarnation de cette dualité. Il est un produit du régime, mais aussi un homme de transition. Ses premières actions en tant que président ont montré sa volonté de réformer, notamment en matière de lutte contre la corruption et de révision de la Constitution. Mais ces réformes ont été lentes, et les forces de résistance au changement sont nombreuses, tant au sein du gouvernement que dans les sphères militaires.
Le Hirak, bien qu’affaibli depuis la pandémie et la répression des manifestations, reste un symbole puissant de la contestation populaire. De plus, des mouvements sociaux internes, notamment des syndicats et des groupes de jeunes, se battent pour plus de justice économique et sociale.
Au fur et à mesure que les complots s’intensifient et que de nouvelles alliances se forment, Tebboune découvre des secrets de son passé qu’il aurait préféré ignorer.
Il apprend que des figures de l’ancien régime, tout comme des membres de l’armée, ont joué un rôle dans sa promotion au pouvoir, et qu’il n’était qu’un pion dans un jeu bien plus grand. Son véritable ennemi ? Le spectre d’une frange dissidente au sein des Gardiens eux-mêmes, qui veulent le renverser pour imposer une vision encore plus radicale et plus autoritaire de l’Algérie.