Un nouvel épisode de violence a endeuillé le nord-est de la République centrafricaine. Mercredi, une attaque armée sur la localité de Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto, a coûté la vie à cinq soldats des Forces armées centrafricaines (FACA) et à deux civils, selon plusieurs sources locales et médiatiques.
Les assaillants, non identifiés à ce stade, ont visé une position militaire. Un soldat a également été blessé lors de l’assaut. La brigade de la gendarmerie de Bria, chef-lieu de la région, a confirmé l’attaque, précisant toutefois que les forces gouvernementales ont réussi à repousser les assaillants. « Malgré les pertes, la ville est désormais sous contrôle », a affirmé un responsable sécuritaire.
Cette attaque survient alors que des tentatives de paix sont en cours dans le pays. Fin avril, à N’Djamena, au Tchad, le gouvernement centrafricain a signé des accords avec deux factions de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), une alliance rebelle active sur une large partie du territoire centrafricain.
Malgré ces avancées diplomatiques, la sécurité reste fragile dans de nombreuses régions. Les violences armées, particulièrement fréquentes dans le nord-ouest et l’est du pays, continuent de menacer la stabilité. Les axes routiers, en particulier, demeurent des zones à haut risque pour les civils comme pour les forces de sécurité.
La République centrafricaine, en proie à des conflits successifs depuis plus d’une décennie, peine à restaurer un contrôle total de son territoire, en dépit du déploiement d’une opération multidimensionnelle des Nations Unies (MINUSCA), qui mobilise près de 18 560 militaires et civils.