Le projet final de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation a été officiellement remis le mardi 22 juillet au président de la Transition, le général Assimi Goïta, lors d’une cérémonie au Centre international de conférences de Bamako (CICB).
Fruit de plusieurs mois de consultations à l’échelle nationale et internationale, cette charte incarne une étape clé du processus de dialogue inter-malien, lancé en février 2024 à Koulouba. Ousmane Issoufi Maiga, président du Comité de pilotage, a salué ce moment comme « décisif mais non final » dans la construction d’une paix durable.
Le document, composé de 16 titres, 39 chapitres et 106 articles, est le résultat d’un travail collectif mêlant histoire, culture et aspirations maliennes. Il défend une vision d’un Mali souverain, réconcilié et fondé sur la démocratie, l’Etat de droit, la justice sociale et la bonne gouvernance. Y sont également promues des valeurs essentielles comme le dialogue, le pardon, la solidarité et l’usage de mécanismes traditionnels pour résoudre les conflits.
« La Charte doit devenir un socle pour les politiques publiques et un guide pour toutes les composantes de la société », a affirmé M. Maiga, qui a rappelé la fierté du peuple malien, héritier d’une civilisation millénaire.
Le président Assimi Goïta a, quant à lui, réaffirmé son engagement en faveur d’un Mali réconcilié et résilient. Il a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité pour leur rôle crucial dans la stabilisation du pays face aux menaces pesant sur sa souveraineté.
La Charte vise à renforcer la paix, la sécurité, le vivre-ensemble et la cohésion sociale, tout en encourageant une jeunesse engagée. Elle appelle à des décisions fortes et à un engagement collectif pour sa mise en œuvre.
La cérémonie s’est conclue par une reconnaissance envers toutes les équipes impliquées dans cette initiative historique, et la proposition symbolique de rebaptiser le CICB en « Centre international de la Paix ».
Mali : Le projet final de la Charte pour la paix et la réconciliation remis au président Assimi Goïta
