Les autorités maliennes ont procédé, ces derniers jours, à l’arrestation d’au moins 55 militaires, dont deux généraux, soupçonnés de vouloir renverser la présidence d’Assimi Goïta issue des coups d’Etat de 2020 et 2021.
Selon des sources sécuritaires et des proches des personnes concernées, la vague d’interpellations, entamée la semaine dernière, vise exclusivement des membres de l’armée. « Il y a des arrestations liées à une tentative de déstabilisation des institutions », a confirmé dimanche une source sécuritaire à l’AFP. Une autre source militaire évoque des « arrestations nécessaires » pour contrer une « tentative de déstabilisation de l’Etat ».
Les interpellations se sont concentrées au sein de la garde nationale, corps auquel appartient le ministre de la Défense, le général Sadio Camara, figure centrale du pouvoir actuel qui n’a toutefois pas été inquiété.
Parmi les personnalités visées figure le général Abass Dembélé, ancien gouverneur de la région de Mopti, limogé récemment par les autorités. Autre figure arrêtée, la générale de brigade Nema Sagara, l’une des rares femmes à occuper un haut grade dans l’armée malienne.
D’après une source sécuritaire, des civils pourraient également être interrogés dans les prochains jours. Pour l’heure, aucune publication n’a été communiquée sur ces arrestations.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une crise sécuritaire majeure, alimentée par les violences de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique, mais aussi par des conflits communautaires.
