A Bamako, une étape clé dans la lutte contre les changements climatiques a été franchie ce jeudi avec la signature de deux conventions entre l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Ces accords, salués comme un « engagement fort et concret » par les autorités maliennes, visent à mieux coordonner les actions face aux impacts croissants du dérèglement climatique : dégradation des terres, pertes agricoles, pression sur les ressources et insécurité alimentaire.
La cérémonie, présidée par la ministre de l’Environnement, Mme Doumbia Mariam Tangara, marque un tournant stratégique. Elle a souligné la nécessité de renforcer les mécanismes nationaux de mobilisation et de gestion des financements climatiques. Dans cette dynamique, la BNDA a récemment obtenu son accréditation officielle auprès du Fonds vert pour le climat (FVC), en octobre 2024 à Songdo (Corée du Sud), avec l’appui technique de l’AEDD.
Le directeur général de l’AEDD, Zantigui Boua Koné, a rappelé le rôle central de son agence comme Autorité nationale désignée du FVC, chargée d’aligner les financements sur les priorités du pays. Pour la BNDA, cette reconnaissance ouvre la voie à des financements stratégiques, notamment pour des projets d’agriculture résiliente, d’énergies renouvelables et de gestion durable des ressources naturelles.
Le partenariat avec le PNUD s’inscrit dans une vision plus large du programme pays du FVC au Mali. Selon Maleye Diop, représentant résident du PNUD, il s’agit d’appuyer les initiatives sur le terrain, notamment dans les domaines agricoles, hydriques et énergétiques.
Les conventions signées s’articulent autour de cinq axes majeurs : renforcement des capacités, mobilisation de financements, projets pilotes intégrés, promotion des bonnes pratiques, et plaidoyer pour la finance verte.
« Ces documents ne sont pas de simples formalités », a conclu la ministre Tangara. « Ils incarnent une nouvelle dynamique de coopération entre l’État, les partenaires techniques et les acteurs du développement, pour concrétiser nos ambitions climatiques ».
