L’économiste mauritanien Sidi Ould Tah a officiellement pris ses fonctions ce lundi à Abidjan, en tant que nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD). Elu en mai dernier, il succède au Nigérian Akinwumi Adesina, qui a dirigé l’institution depuis 2015. Sous la présidence d’Adesina, le capital de cette institution est passé de 93 à 318 milliards de dollars.
Lors de la cérémonie d’investiture au siège de la BAD, Ould Tah a promis de poursuivre la mission de l’institution : bâtir une Afrique robuste et prospère, malgré un contexte international de plus en plus incertain. Il a notamment évoqué la baisse de l’aide internationale, le poids croissant de la dette, et l’impact du changement climatique comme défis majeurs.
Premier Mauritanien à diriger la BAD, Sidi Ould Tah, 60 ans, a été ministre de l’Economie en Mauritanie (2008–2015) et dirigeait depuis une décennie la *Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). Il affirme avoir modernisé cette institution, aujourd’hui reconnue sur la scène internationale.
Face au désengagement des Etats-Unis, qui ont récemment annoncé la fin de leur contribution de 500 millions de dollars au fonds de la BAD pour les pays à faible revenu, le nouveau président veut diversifier les sources de financement, en particulier en se tournant vers les pays du Golfe.
