Face à une épidémie de choléra en pleine expansion dans l’est du Tchad, les autorités sanitaires intensifient leur riposte. Jeudi denier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF ont remis au ministère tchadien de la Santé publique 1,12 million de doses de vaccin pour lancer une campagne de vaccination d’urgence.
Depuis la déclaration de l’épidémie en juillet, 75 personnes ont déjà succombé à la maladie, qui se propage rapidement dans les camps de réfugiés des provinces du Sila et du Ouaddaï, à la frontière soudanaise. L’afflux massif de réfugiés fuyant la guerre au Soudan a aggravé la situation sanitaire dans cette région déjà fragile.
Une campagne de vaccination est prévue du 2 au 8 septembre dans cinq districts de l’est du pays. L’objectif : freiner la propagation du choléra, une infection diarrhéique aiguë transmise par l’eau ou des aliments contaminés. La maladie, bien que facilement traitable par réhydratation, peut être mortelle en l’absence de soins rapides.
Le Ouaddaï accueille à lui seul près d’un demi-million de réfugiés soudanais. Le Soudan voisin est aujourd’hui le pays le plus durement frappé par le choléra, avec plus de 2.400 décès enregistrés au cours des 12 derniers mois, selon l’UNICEF.
Les autorités tchadiennes, appuyées par les agences onusiennes, misent sur la vaccination pour endiguer une crise sanitaire qui menace des milliers de vies dans les zones frontalières.
