L’ancien ministre de la Défense et figure de l’opposition Candide Azannaï a été incarcéré samedi dans le cadre de l’enquête sur la tentative de coup d’Etat avortée début décembre. Il est notamment poursuivi pour « complot contre l’autorité de l’Etat ». Cinq militaires impliqués dans la même affaire ont également été placés sous mandat de dépôt le même jour.
Le 7 décembre, des soldats mutins avaient annoncé à la télévision nationale la destitution du président Patrice Talon. Cette tentative de putsch a été rapidement neutralisée par l’armée béninoise avec l’appui du Nigeria voisin et de la France. Les événements ont fait plusieurs morts, tandis que des mutins, dont leur chef présumé, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, demeurent en fuite.
Plus tôt dans la semaine, une trentaine de personnes, en majorité des militaires, avaient déjà été écrouées en lien avec cette tentative de renversement du pouvoir. Elles sont poursuivies pour des chefs d’accusation lourds, notamment « trahison », « assassinat » et « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Président du parti d’opposition Restaurer l’Espoir (RE), Candide Azannaï avait été interpellé la semaine précédente au siège de sa formation politique à Cotonou.
Par ailleurs, les autorités béninoises ont émis un mandat d’arrêt international contre l’influenceur panafricaniste Kemi Seba, accusé d’avoir apporté son soutien à la tentative de putsch. Le président Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, doit quitter ses fonctions en avril prochain, à l’issue de son second mandat, conformément à la Constitution.
