Il y a un an jour pour jour, le Sud-Soudan plongeait dans une guerre civile sans précédent, née de nombreuses rivalités entre ses dirigeants. Douze mois après le déclenchement de ce conflit, la situation du jeune pays ne semble pas s’améliorer, et les organisations humanitaires redoutent le pire.
Ce pays avait proclamé son indépendance le 9 juillet 2011, après plusieurs années de lutte contre le pouvoir de Khartoum. Cependant, il n’a pas fallu longtemps pour que la plus jeune nation du monde bascule dans une profonde instabilité politique. Ainsi, le 15 décembre 2013, des combats ont-ils éclaté entre les forces du président Salva Kiir, et celles de l’ancien vice-président Riek Machar, soupçonné de vouloir renverser le pouvoir en place. S’en est suivie une série de massacres interethniques opposant les Dinka (l’ethnie du président Kiir), et les Nuer (l’ethnie de M. Machar).Douze mois plus tard, les combats entre les forces de Kiir et celles du chef rebelle Riek Machar n’ont pas cessé.
A ce jour, aucun bilan précis des affrontements entre les deux camps n’a été dressé. Mais selon les sources humanitaires, les morts se chiffrent par dizaines de milliers. Le conflit a également fait plus d’un millions de déplacés qui survivent dans des conditions pénibles dans les camps onusiens. Cependant, aucune issue de sortie de crise ne semble profiler à l’horizon. Au contraire, le conflit continue de s’amplifier, faisant craindre le pire pour cet État.
Les organisations humanitaires,et celles de la société civile redoutent non seulement une recrudescence des violences avec la fin de la saison des pluies, mais aussi la famine qui menace des milliers d’enfants. Les différentes négociations de paix pour tenter de mettre un terme à ce conflit, n’ont jusqu’alors donné aucun résultat tangible.