Les chances d’une paix durable pourraient s’envoler avec les récentes évolutions sur le théâtre des affrontements intercommunautaires.
Après plusieurs jours d’hostilités entre l’armée malienne et le mouvement du MNLA, les protagonistes du combat, sur fond de règlement de comptes intercommunautaire, continuent d’enterrer leurs morts.
Alors que tout annonçait l’amorce d’une sortie de crise avec les nombreuses concessions faites par la partie malienne, dans le cadre de décentralisation poussée et l’élargissement des pouvoirs locaux, le regain de violence rend difficile la réalisation du pari sur l’accord de paix conformément au calendrier fixé par les parties, à l’issue du dernier round d’Alger.
La reprise des pourparlers inter-Maliens est prévue pour le milieu du mois de février. Entamé depuis juillet 2014, ce dialogue vise à réunir le peuple autour de questions essentielles en vue de faire avancer le pays.
« La solution militaire a montré ses limites. Il faut discuter, et surtout il doit s’agir de discussions entre les Maliens. Il faut mettre l’accent sur la nécessité d’impliquer les populations du nord dans les discussions. Et ceux qu’on appelle les mouvements armés, ce sont des Maliens. Donc ce sont des pourparlers inter-maliens! Je suis très optimiste », déclarait le Premier ministre Modibo Keïta en juillet dernier lors d’une conférence de presse.
Même si les groupes séparatistes usent de tous les moyens pour embraser le nord et faire échec au prochain round d’Alger, force est de constater que les autorités maliennes, tout comme la Communauté internationale, maintiennent le cap de libération totale du pays.